Avant
1924, les photons avaient déjà acquis leur double statut d'onde depuis Fresnel
(milieu du XIXème) et de corpuscule avec Einstein en 1905. Les électrons,
vecteurs de l'électricité, étaient alors considérés comme des grains de
matière. L. de Broglie remarqua cependant, en faisant une analogie entre la
mécanique et l'optique, que les nombres quantiques, caractérisant le
comportement des électrons dans l'atome et récemment mis en évidence par Bohr,
pouvaient être mis en parallèle avec les nombres entiers apparaissant en
théorie des ondes (interférences et résonance). Comme pour le photon,
l'électron devait donc présenter la dualité onde‑corpuscule. Au mouvement de
tout corpuscule fut associée la propagation d'une onde dont la fréquence
"f" fut reliée à l'énergie
"W" et à la quantité de mouvement du corpuscule "p" via la
constante de Planck "h" :
f = W/h f = P/h
En
l'absence de champ, un corpuscule animé d'un mouvement rectiligne uniforme est
associé à la propagation, dans la direction du mouvement, d'une onde plane
monochromatique d'amplitude constante et de phase linéaire en x y z t. La relation
entre l'onde et le corpuscule passe par l'accord entre l'état de mouvement de
la particule et la phase de l'onde associée. Pour établir les équations
précitées, L. de Broglie partit de la réunion du principe de Fermat (optique)
et du principe de moindre action de Maupertuis (mécanique). Hamilton avait déjà
remarqué que la vitesse de phase de l'onde pour Fermat était l'inverse de la
vitesse du corpuscule pour le principe de moindre action. Cela donnait déjà une
relation entre la phase de l'onde et la particule. Mais pour être compatible
avec la théorie des quanta et la relativité, c'est à dire :
W
= mc2 = h f (1)
de Broglie suppose que le
corpuscule est le siège d'un phénomène périodique dont la fréquence est définie
dans le système propre par :
M0
c2 = h f0 (2)
Mais la
fréquence du corpuscule est cyclique et se transforme, par les formules de la
relativité, comme la fréquence d'une horloge et non comme celle d'une onde. La
première se transforme à l'inverse d'une masse et la seconde de manière
équivalente à une masse. C'est donc la seconde qui sera utilisée dans
l'équation (1), l'égalité entre la fréquence cyclique et ondulatoire étant
assurée par l'équation (2). Le mouvement cyclique interne reste en phase avec la
vibration de l'onde au point où se trouve le corpuscule dans tout système de
référence.
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