Le
tableau périodique émergera d'un long travail méthodique. L'idée cruciale
serait venue lors d'une visite d'une fabrique de fromages près de St
Pétersbourg : celle d'arranger les différents groupes d'éléments regroupés par
affinité chimique par ordre de poids atomique. Il aurait ainsi aperçu la
régularité périodique. En 1869, les familles de mêmes propriétés chimiques sont
sur une même ligne et les poids atomiques proches sur une même colonne. Aujourd'hui
la présentation est inversée. Sa réussite vient du fait qu'il a comparé des
familles extrêmes, celles des alcalins et des halogènes, alors que ses
collègues cherchaient uniquement les ressemblances entre éléments. Cette
capacité de prendre à contre‑pied les habitudes de raisonnement est un des traits
qui contribue à la découverte. L'analyse in situ de Leibniz a peut‑être inspiré
cette vision globale. Elle prend en compte des ressemblances mais aussi des
dissemblances et elle seule a permis l'établissement d'un tableau général dont
les cases vides indiquent clairement le caractère prédictif.
Le
tableau a pu voir le jour également pour une raison qui feraient bondir les
positivistes : le manque de données expérimentales ! En effet, les lanthanides
dont les propriétés n'étaient guère explicables du temps de Mendéleiev ne sont
pas encore découverts. C'est une chance car ils auraient sans doute bloqué la
démarche de synthèse car non intégrables dans le système du moment.
jeudi 24 mai 2012
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