vendredi 15 janvier 2010

Enjeu n°2 : Analyse de la progression de la science

Au changement d'échelle près entre science/société et théorie/chercheur, il, semble que l'évolution de la science reflète assez bien le parcours du chercheur lors de l'élaboration d'une théorie. Elle peut donc éclairer ou conforter les motivations du comportement scientifique. La science est souvent perçue comme linéaire et cumulative. Ceci vient simplement de l'image que nous en donne l'enseignement pour des raisons de commodités pédagogiques. Si la pensée créatrice est 'brownienne", l'évolution des théories ne l'est pas moins et seule une grande puissance d'oubli, caractéristique des humains, peut donner l'impression d'une progression régulière en droite ligne vers la Vérité.

A chaque rupture épistémologique ou changement de paradigme, l'ensemble du cadre conceptuel est renouvelé. Ces discontinuités rythment la progression scientifique et le piège de l'histoire serait d'analyser des découvertes anciennes au travers du filtre des conceptions actuelles. En prenant cette précaution, il est cependant possible de repérer les convergences et les bifurcations qui émaillent le parcours spatio-temporel de la science et d'en analyser les facteurs d'avancée ou de recul.
L'évolution historique en elle-même ainsi que l'étude de sciences historiques telles que la théorie de l'évolution ou la géologie font réapparaître un facteur, souvent oublié, le temps. Cette prise en compte, tardive dans les sciences fortement mathématisées (idéal platonicien), permet d'espérer des avancées significatives dans le domaine de la physique macro et mésoscopique.

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