dimanche 28 octobre 2012

Concepts nomades - Le temps (1/2)

Après ces quelques considérations d'ordre général, nous allons nous intéresser à deux transferts particuliers dont les répercussions scientifiques et technologiques sont d'importance. Nous traiterons tout d'abord l'introduction du concept « temps » dans la physique contemporaine, concept mis en valeur au milieu du XIXème siècle d'une part par Lyell et Elie de Raumont, fondateurs de la géologie et d'autre part par Lamarck et Darwin pour leur théorie de l'évolution des espèces. Ensuite nous aborderons les apports de l'organisation du vivant dans les sciences physiques via la bionique et la théorie des systèmes.

Fonder une science, jusqu'au XIXème siècle, signifiait souvent être en rupture avec les conceptions de l'Eglise. Ce fut le cas pour Lyell, Lamarck et Darwin qui introduirent en science des échelles de temps allant du million à quelques centaines de millions d'années en contradiction avec l'échelle de temps préconisée par l'Eglise et extrapolée à partir de l'exégèse biblique, au pire sept jours et au mieux 6000 ans. En Chine, l'interprétation correcte des fossiles en tant que restes d'êtres vivants très anciens, a été donnée dès le 1er siècle av. JC.
La datation de la Terre à 4.5 milliards d'années ne sera effective que dans les années 60 grâce aux isotopes radioactifs. Entre temps l'âge de la Terre avait été ramené à 40 000 ans par Lord Kelvin sur des considération physiques de chaleur interne et de vitesse de refroidissement, faisant fi de toute observation géologique. Là encore une explication théorique insuffisante, l'apport calorique dû à la radioactivité des couches terrestres n'ayant pas été pris en compte, prévaudra sur des observations naturalistes.

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