L'étape ultime de la bionique ou biomimétisme, dont les premiers jalons ont déjà été
posés avec les matériaux intelligents cités précédemment, sera d'implanter
l'équivalent d'un code génétique dans le matériau. L'information sera inscrite
dans sa structure même et il pourra réagir en fonction des sollicitations
extérieures. L'effet le plus inédit serait sa capacité à s'auto‑organiser de
façon complexe pour une adaptation à l'environnement, l'équivalent d'une
véritable embryogenèse.
Une première approche de cette démarche est effectuée
par le contrôle de la géométrie interne du matériau, via des structures fractales
mésoscopiques qui régulent le rendement énergétique.
Les fractales sont également de bons candidats car elles autorisent la
différentiation droite/gauche dans l'espace. La caractéristique fondamentale
des systèmes vivants réside en effet dans la possibilité de distinguer deux
formes moléculaires symétriques dans un miroir, dites dextrogyres ou lévogyres en
fonction de la direction dans laquelle elles font dévier le plan de
polarisation de la lumière polarisée : les microorganismes se nourrissent
exclusivement des formes dextrogyres (déviation vers la droite) de certaines
substances (cf. les travaux de Pasteur, chimiste de formation). Sans se laisser
entraîner dans le mythe de Frankenstein, il est néanmoins raisonnable d'espérer
créer des structures qui s'auto‑organiseront en fonction de leur environnement
et des fonctionnalités qui auront été programmées dans leur matériau
constituant.
dimanche 28 octobre 2012
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