dimanche 28 octobre 2012

Concepts nomades - Le biomimétisme (2/2)

L'étape ultime de la bionique ou biomimétisme, dont les premiers jalons ont déjà été posés avec les matériaux intelligents cités précédemment, sera d'implanter l'équivalent d'un code génétique dans le matériau. L'information sera inscrite dans sa structure même et il pourra réagir en fonction des sollicitations extérieures. L'effet le plus inédit serait sa capacité à s'auto‑organiser de façon complexe pour une adaptation à l'environnement, l'équivalent d'une véritable embryogenèse. 
Une première approche de cette démarche est effectuée par le contrôle de la géométrie interne du matériau, via des structures fractales mésoscopiques qui régulent le rendement énergétique. 
Les fractales sont également de bons candidats car elles autorisent la différentiation droite/gauche dans l'espace. La caractéristique fondamentale des systèmes vivants réside en effet dans la possibilité de distinguer deux formes moléculaires symétriques dans un miroir, dites dextrogyres ou lévogyres en fonction de la direction dans laquelle elles font dévier le plan de polarisation de la lumière polarisée : les microorganismes se nourrissent exclusivement des formes dextrogyres (déviation vers la droite) de certaines substances (cf. les travaux de Pasteur, chimiste de formation). Sans se laisser entraîner dans le mythe de Frankenstein, il est néanmoins raisonnable d'espérer créer des structures qui s'auto‑organiseront en fonction de leur environnement et des fonctionnalités qui auront été programmées dans leur matériau constituant.

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