Beaucoup
d'exemples cités dans de précédents billets participent de ce transfert, de la
science dite fondamentale vers les applications technologiques. Cette démarche de
recherche finalisée permet l'émergence de l'innovation sous forme de sauts
scientifiques et technologiques. La distinction des sciences fondamentales ou
appliquées, théoriques ou expérimentales, « dures » ou « molles », n'est plus
de mise quand on se trouve confronté au problème de la création et de
l'innovation comme en témoigne Yves Quéré dans l’introduction à son cours
de « Physique des matériaux »
de l’Ecole Polytechnique.
La
recherche industrielle illustre dans la plupart des cas ce transfert des concepts
scientifiques vers les applications technologiques. Les premiers laboratoires
industriels furent créés vers la fin du XIXème siècle dans les grandes sociétés
orientées vers la production de l'électricité, de l'acier, des engrais, du
sucre, des médicaments, des colorants et du pétrole, sociétés situées dans des
pays en voie de forte industrialisation comme les USA ou l'Allemagne (SERRES M.
(1989) « Eléments d'histoire des sciences »). Leur création a surtout été liée
dans les débuts au besoin de contrôle de la standardisation nécessaire au
développement de ces sociétés.
La recherche industrielle fonctionne intrinsèquement comme la recherche académique, mais le contexte historique n'est pas restitué contrairement aux recherches dites pures qui elles sont réintégrées au sein des travaux préexistants pour justifier de leur cohérence avec eux. La recherche industrielle vit essentiellement dans le présent. Retrouver sa dimension historique permettrait néanmoins, même si cette opération est délicate, de réinsérer ce domaine d'activité dans notre culture.
La recherche industrielle fonctionne intrinsèquement comme la recherche académique, mais le contexte historique n'est pas restitué contrairement aux recherches dites pures qui elles sont réintégrées au sein des travaux préexistants pour justifier de leur cohérence avec eux. La recherche industrielle vit essentiellement dans le présent. Retrouver sa dimension historique permettrait néanmoins, même si cette opération est délicate, de réinsérer ce domaine d'activité dans notre culture.
Pour illustrer cette recherche finalisée nous prendrons le cas de deux
scientifiques qui ont pourtant été classés par l'histoire dans deux catégories
bien différentes : celle des savants désintéressés préoccupés seulement de
science pure avec Pasteur et celle des ingénieurs tournés vers la technologie
et le rendement avec Diesel. Ces catégories sont en fait arbitraires puisque
nous verrons l'un et l'autre préoccupés de trouver des applications à des
concepts de grande portée scientifique.
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