lundi 22 mars 2010

Validation et réfutation (suite)

L'autre restriction concerne les artéfacts (structures créées par l'homme) et illusions d'optique qui peuvent entacher l'observation. Parmi les plus connues, citons les aberrations optiques de la lunette améliorée par Galilée et il a fallu toute la confiance de ce célèbre savant en sa théorie pour qu'il puisse interpréter correctement ses observations. Il lui est d'ailleurs arrivé de se tromper, prenant les anneaux de Saturne pour un astre triple. En fait, l'observation comporte souvent déjà une part d'interprétation et l'une des réactions de scientifiques cherchant à défendre une théorie, est de taxer d'artéfacts des faits d'observation contredisant cette théorie.
Plus récemment, (GUILLOU J.J., 1984, « Existence de bactéries fossiles dans les magnésites », CR. Ac. Sc.), des bactéries fossiles ont été vues au microscope électronique à balayage dans des magnésites (Mg C03). Elles ont été considérées comme des structures artéfacts pour défendre l'origine hydrothermale (eau chaude T > 250 °C) des magnésites, la présence de bactéries impliquant une cristallisation à température plus basse dans un environnement sédimentaire. En outre, ces bactéries sont associées à un type de cristallisation par lissage de fibres qui, lui, contredit la théorie de la croissance du cristal parfait. Cela faisait beaucoup pour un seul type pétrographique...

b) L'hypothèse précède donc souvent l'observation et nous verrons un peu plus tard que l'énoncé de cette hypothèse requiert certaine méthode mais surtout une bonne dose d'imagination non canalisée et nourrie souvent d'irrationnel.

c) Enfin la vérification des conséquences, si elle est nécessaire pour permettre une induction vers une loi générale, ne peut être que partielle.
Seule la réfutation, selon K. Popper, c'est à dire trouver le contre‑exemple sera incontestable. Quoique...

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