mardi 9 février 2010

Historique des modes de raisonnements (fin)

La méthode cartésienne privilégie la raison pure et ne laisse jouer aucun rôle aux faits sensibles qu'ils soient observationnels ou expérimentaux. Descartes n'octroie aucune confiance aux sensations ou sentiments qui peuvent corrompre le bon déroulement du raisonnement. Il reste donc dans la droite ligne des recommandations de Platon. Dans le même siècle se développe la méthode expérimentale inaugurée essentiellement par Galilée, ce qui lui vaudra d'être inquiété par les autorités religieuses quand il voudra l'appliquer pour imposer l'héliocentrisme. La collecte des faits devra être suivie d'après Bacon (1561‑1626) par un raisonnement inductif qui permettra d'édicter une loi à partir des faits cruciaux.
La méthode expérimentale ne sera codifiée que bien plus tard par Cl. Bernard (1865). Elle se résume en trois temps :

‑ L'observation d'un fait qui pose problème par rapport aux théories en vigueur. La première étape est donc celle d'un questionnement qui va déclencher la recherche d'une réponse. C'est cette étape pourtant essentielle qui est souvent omise dans l'enseignement.
‑ La formulation d'une hypothèse va tenter de résoudre le conflit.
‑ Cette hypothèse devra être testée expérimentalement. Le résultat, si l'hypothèse est confirmée, sera sans doute l'énoncé d'une nouvelle loi ou même peut‑être celui d'une nouvelle théorie.
La méthodologie en tant que telle ne peut fournir les idées pour les nouvelles hypothèses mais permet d'assurer que ces idées seront utilisées judicieusement pour faire avancer la science.

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